Ateliers écopoétiques

Depuis 2021, nous organisons des ateliers d’exploration collective sur une manière poétique d’habiter le monde. Ces ateliers, aussi sérieux que légers, sont une proposition à prendre un temps pour échanger sur les questions du temps, des espaces et de la légitimité à prendre soin de ce qui nous rend vivant, des questions essentielles qui accrochent le quotidien. Le contenu des ateliers évolue de manière organique, au gré des échanges des ateliers précédents et selon les personnes participantes. Chaque atelier est une nouvelle proposition qui, dans la lignée du précédent, prend une nouvelle forme et voit de nouveaux visages apparaître !

22 juin 2022

Deux mots un café

Ce 22 juin, nous avons pris le temps de la pause de midi, il est 12h30. Sept participant(e)s apparaissent sur l’écran, dont deux nouveaux visages.

La consigne est la suivante : partager un mot qui dérange ou que l’on ne souhaite plus sur lequel nous pourrons échanger et un mot auquel on tient, qui nous semble utile, qui nous réjouit ou nous aide à penser.

Le temps est court, l’écoute est attentive, les mots surgissent et font réagir.  Les réactions de nos invité(e)s du jour sont enthousiastes :

“C’est un moment d’ouverture, un contenant aux frontières poreuses mais qui rassure, autorise à se reconnecter à une force de vie, moment suspendu, agir en mouvement, appropriation des mots etc.”

“Une heure, c’est un défi et c’est dense mais plus long nous amène à nous attarder un peu trop sur chaque mot, je crois. Perso, ce rythme et ce format me conviennent bien.”

“Ce fut un grand plaisir d’avoir participé à l’atelier de ce midi, même si je n’étais pas très préparée, c’était très chouette d’avoir ces échanges, bravo pour l’initiative.”

“C’était vraiment très chouette et les échanges étaient en effet bienveillants et très stimulants. Merci d’avoir organisé cette rencontre. Avec plaisir pour une prochaine édition en live ou online.”

28 avril 2022

Choisir ses mots

Plutôt que de crise, parler de métamorphose, plutôt que de projet, préférer parler d’œuvre, plutôt que des publics parler des habitants. Et si nous choisissions nos mots, pour mieux se préparer au monde en devenir ? C’est la question à propos de laquelle nous avons échangé avec Jean-Marc, notre invité du jour. 28 avril, 9h du matin.

Les mots ont un effet intime et collectif. Ils sont nos tous premiers outils politiques, en convoquant des idées, en rendant soudain possibles d’autres rapports au monde. Choisir des mots n’est pas innocent. Nous avons besoin de nuances pour être bien entendu(e)s, pour éviter les malentendus.

Nous sommes chacun(e) venu avec un mot qui gêne, qui met mal à l’aise et un mot qui réjouit, qui renforce, met en force. Nous avons prévu de faire un tour de table des mots.

“Nous sommes connectés et conscients. Avec attention, nous brassons des pensées. Comme les mains dans une terre caillouteuse. Un genou au sol, nous trifouillions les dires. Les mots sont vivants, leurs peaux contenantes et leurs chairs juteuses. Des mots fruits dégustés. Du goût, des saveurs, des amertumes. « Les mots que nous employons nous façonnent » Mettre les mots à nu.”

L’atelier se déroule comme un mini-agora à quatre. La consigne s’efface rapidement au profit d’une conversation ouverte, non structurée. Nous acceptons cette perspective du dialogue plutôt que celle de l’atelier.

Nous exprimons tous les quatre la nécessité de reconstituer ce type d’espaces informels pour échanger, penser, sortir d’une réflexion solitaire. Les mots sont un prétexte utile et sérieux.

“Il est question de détails, de mots, d’espaces possibles, de respirations et de différentes formes de nécessités. Des fleurs sauvages s’insèrent dans les interstices et les failles.”

“Une envie aussi de contribuer à quelque chose de global. Un enivrement très bref, par ce condensé d’intentions. Se réunir et comploter. La discussion est parfois intime. Des accents d’émotions se révèlent. Il n’y a pas que nous ici. Nous parlons brièvement de la guerre, des enjeux derrière les façons de procéder. Cet espace de parole est tiers. Tiers lieu. Interstices de liberté.”

8 Octobre 2021

Se lier au vivant

Quels) espac(e)s accorder dans nos pratiques aux questions liées au vivant et à la façon d’en prendre soin ? C’est la question que nous avons posée aux dix participantes, dix femmes, lors de cet atelier éco-poétique virtuel. Chacune a apporté une contribution, a partagé une réflexion personnelle, un texte, une histoire personnelle, une poésie, une image. Un moment intense de connexion et de rebondissement sur les idées et sur les mots.