Parti pris poétique
Si le parler ment… alors inventons un nouveau Parlement ! Où l’on parle sans mentir, où l’on tente de mentir vrai. C’est notre intention à travers le Parlement des mots : ouvrir un espace où l’on donne la parole aux mots. Une agora furtive pour questionner les premières lois qui nous briment ou nous libèrent : celles du langage. Une aventure collective pour se risquer à dire : les mots qui nous trahissent, les mots qui nous traduisent. Une utopie poétique pour inventer de nouveaux mots : comment dire le monde qui nous vient ?
Un Parlement vrai (ou faux)
Un Parlement ouvert (ou bleu)
Un Parlement poétique (ou politique)
Un Parlement de fiction (avec et sans friction)
Un Parlement qui évoque sans qu’il invoque.
Un Parlement tout petit mais au grand appétit.
Parce que dire le monde c’est déjà le faire advenir.
Ainsi s’égrène le Parlement des Mots
HIVER
renoncer aux mots qui nous encombrent (endormissement)
PRINTEMPS
(re)découvrir les mots (floraison, pollinisation)
ÉTÉ
recomposer des mots (éclosion de nouveaux fruits)
AUTOMNE
reconsidérer les mots (effeuillage)
Le Parlement des mots est une collaboration avec Nathalie Moine, Ariane Vitou et Jean-Marc Desmond
Curieu(x)se et/ou intéressé(e) ? Contactez-nous pour en savoir plus.
Quels sont les mots que nous voulons (re)découvrir, faire fleurir, polliniser ?
Traces subjectives
Printemps des mots qui s’éparpillent, s’échangent et se devinent. Creuser les pourquoi, ça donne le ton des retenues, des résistances et du mouvement qui s’enclenche. Pas de vie sans changements, cycles, courage. Ariane marche d’un pas assuré dans les rues de sa ville en direction d’un rendez-vous de travail. Elle parle en image. Les temps sont d’aujourd’hui le ton généreux. Il faisait encore froid ce jour là. Nous avons échanger sur les mots.
Reverdie. Une forme poétique. Reverdir le monde avec le mot vert et aussi les vers de la poésie et de l’amour; comme l’invitation rituelle à refaire, réparer dans l’énergie de la poésie. Mais aussi, être embêtée avec la maltraitance du mot vert, des espaces verts, peut-être un peu petits et des bouts de salade à côté du steak. Appauvrissement ou dessèchement des enchantements ? L’être seuil, toujours en contact.
Iles; avoir une île à soi. Professionnellement, nous aurions besoin de bateaux pour nous relier les uns aux autres, non ? Quelle est mon île à moi? Quelle est la juste distance entre nous ? Les îles évoquent, provoquent et survolent les possibles alliances sans se soucier des impossibilités.
Seuil, comme lisière … passer de seuil à seul. Ne pas être sur le seuil, mais bien être seuil. Se laisser traverser, être ouvert.Une interface, le printemps comme une traversée de l’hiver à l’été. Qu’est ce que créer – vraiment ? Passons du seul au seuil encore une nouvelle fois.
Emerger à travers des dialogues, gratter la terre. Rien ne peut émerger sans atmosphère. Et l’atmosphère est ce milieu ou plutôt ce monde que les plantes contribuent très concrètement à faire advenir… Lourd et léger … Puis, il existe ce besoin d’humour qui donne de l’air. Atmosphère – Atmosphère … Quand j’émerge, je me retire la boue des yeux de l’hibernation. Je sors la tête du trou. Le cycle se ré-ouvre.
Archipels: une multitude de transformations, de transitions, de radicalité aussi: penser les initiatives existantes et continuer les encouragements vers ces mouvements.
Edouard Glissant parle du paradigme de l’archipel : « L’archipel est plus qu’une réalité géographique, il dessine un paradigme. Il offre une nouvelle mesure du monde fondée sur les relations. Dépassant la traditionnelle opposition entre îles et continents, il suppose une reconnaissance de chaque lieu, chaque langue, chaque culture, au sein d’une globalité relationnelle. L’archipel implique ainsi une conception dynamique de l’identité qui n’existe que par la mise en contact des différences, lesquelles ne cessent d’échanger et de se métamorphoser. »
Jardin parle de fragilité je ne me rappelle plus très bien pourquoi. Mais la vulnérabilité est partout et nécessite du soin, du doux. Puis, il y a eu Symbiocène …
Quels sont les mots auxquels nous voulons renoncer, qui nous dérangent, que nous voulons endormir ? L’assemblée du jour a suspendu quelques mots, en a revitalisé d’autres, porté un regard critique sur chacun d’entre eux, dans une ambiance aussi légère que sérieuse.
Traces subjectives